Troubles digestifs, fatigue chronique, mycoses à répétition…la candidose est très répandue pourtant elle est rarement diagnostiquée en France car souvent mal connue du corps médical. Cette maladie fongique a un impact majeur dans la vie des personnes qui en souffrent et peut dans certains cas devenir plus grave.
Qu’est-ce que la candidose?
La candidose est une infection fongique causée par un champignon microscopique plus précisément une levure, le candida. Il en existe plusieurs espèces mais nous allons parler uniquement du candida albicans qui est le plus important et responsable de la plupart des candidoses.
Le candida albicans est un champignon qui vit habituellement dans nos intestins sans provoquer de symptôme particulier.
Lorsque ce candida prolifère et qu’il prend une forme mycélienne (sous forme de filaments) il devient pathogène pour l’organisme. Il migre alors vers d’autres organes comme l’appareil génitale (vulve, verge), l’appareil buccal (langue, palais, gencive), la peau mais aussi plus d’autres endroits comme l’anus, les oreilles, la gorge, les poumons, l’oesophage, le cerveau… Il est donc important de traiter la candidose rapidement avant qu’elle se déplace.
Quelles sont les causes d’une infection au candida albicans?
La candidose est une forme de dysbiose, un déséquilibre du microbiote intestinal. Le microbiote a horreur du vide ; si la population en bonnes bactéries est insuffisante dans le microbiote, d’autres espèces viendront occuper les places vides. C’est comme ça que le candida albicans prend plus de place dans nos intestins.
Par conséquent, vous comprenez donc l’importance de bien nourrir la flore bactérienne.
Une alimentation moderne et industrielle riche en produits transformés et en sucre est un fabuleux terrain de jeu pour le candida albicans et est généralement la cause première des candidoses. De même que le tabac, le café en levure, les additifs, les métaux lourds, les pesticides, etc.
La pertinence des prescriptions d’antibiotiques est encore à discuter, ces abus sont préoccupants de part l’augmentation des antibiorésistances mais aussi de l’impact, parfois irréversible sur le microbiote intestinal. La prise d’antibiotique est propice à l’invasion du candida albicans en créant de l’espace à ces petits champignons.
Les antibiotiques doivent être pris qu’en cas de nécessité lors d’une infection bactérienne.
D’autres médicaments comme les corticoïdes, la pilule contraceptive, les immunosuppresseurs et la chimiothérapie favorisent également la candidose.
De même que certaines pathologies qui sont des facteurs de risque tels que les troubles digestifs, l’hypothyroïdie, le diabète, le sida, la leucémie ou le lymphome.
Enfin, la candidose chez la femme enceinte est fréquente avec un risque de contamination du bébé lors de l’accouchement par voie basse.
Par ailleurs, certaines carences micro nutritionnelles peuvent faire apparaître cette infection, notamment des carences en fer, en vitamine A, B6 et acide folique.
Les symptômes de la candidose
Même s’il est parfois difficile de déceler les signes d’une candidose, certains symptômes peuvent vous alerter, voici quelques-uns.
Très souvent, les personnes atteintes par le candida albicans ressentent une appétence très forte pour le sucre, les produits farinés et parfois l’alcool.
Les mycoses à répétition, des pertes vaginales laiteuses, l’eczéma, l’urticaire, les démangeaisons sur la peau et l’anus peuvent aussi apparaître. Et même des plaques ou des fissures au niveau des plis de peau, de la perlèche au coin des lèvres.
Également un brouillard mental et une fatigue intense surtout au réveil, ce qui peut arriver lorsque les champignons migrent et passent la barrière hémato-encéphalique.
Comment la diagnostiquer?
Lorsque l’on évoque ces symptômes à son médecin, il est très rare qu’il arrive à diagnostiquer une candidose. En revanche, il est important de le voir afin d’écarter toute autre maladie.
Les naturopathes ou praticiens en micronutrition rencontrent très souvent des cas de candidoses et sont, en général, formés pour les diagnostiquer et les traiter. Il existe quelques analyses en laboratoire afin de détecter le candida albicans mais toutes ne se valent pas.
Malheureusement, la coproculture (analyse des selles) est peu fiable car nous ne retrouvons pas toujours le candida dans les selles. Certains naturopathes pourront vous recommander des analyses urinaires qui sont 100% fiables que proposent quelques laboratoires spécialisés. Les plus connus sont le MOU (Métabolites Organiques Urinaires) du laboratoire Barbier et le DMI (Dysbiose Mycose Intestinale) du laboratoire LIMS.
Ce sont des analyses hors parcours médicales et qui ne sont, par conséquent, pas remboursées par la sécurité sociale. Il faut compter environ 100 euros pour faire ces analyses.
Aussi, il existe un test gratuit, non documenté mais toutefois intéressant que vous pouvez faire chez vous. Il suffit de cracher à la surface d’un verre d’eau le matin à jeun, si au bout de quelques secondes la salive coule dans l’eau sous forme de filament alors on dit qu’il y a présence de candida albicans.
Traiter la candidose naturellement
Il est possible d’avoir un traitement antifongique chimique prescrit par le médecin mais il comporte quelques inconvénients à savoir qu’ils sont toxiques pour le foie mais surtout, ne s’attaquant pas aux biofilms dans le lequel se cache le candida albicans, les récidives sont donc accrues.
Par ailleurs, la candidose doit être l’objet d’un vrai accompagnement chez un praticien qui mettra en place une alimentation alcalinisante et moins glucidique (le candida albicans raffole du sucre). Il faut également travailler sur le stress car il est acidifiant et le candida se développe dans un milieu acide. Un protocole basé sur la phytothérapie, l’aromathérapie, les compléments alimentaires et les probiotiques devra être suivi sur plusieurs semaines /mois pour mettre fin définitivement à la candidose.
Le candida albicans est une levure qui résiste très facilement aux traitements qui doivent être changés et alternés toutes les 2 à 3 semaines car c’est le temps qu’il faut au candida pour s’adapter aux traitements et créer une résistance.